 | Monsieur Jacques DEGEIMBRE Aux Contributions à Dinant, j'ai partagé le bureau de Jacquy pendant plusieurs années, et le même service (Inspection) pendant dix-sept ans! Toute mon expérience, c'est Jacquy qui me l'a transmise. Je lui dois donc beaucoup. Il était assidu au travail, perspicace, d'une grande compétence. On s'échangeait nos idées à propos de tel ou tel dossier. Aussi, nous nous entendions très bien. Mais, par dessus tout, Jacquy était d'une TOTALE INTEGRITE. Il était au travail comme dans sa vie privée: UN HONNETE HOMME. Oui, toute sa vie, c'est cela qu'il a été: UN VRAI HONNETE HOMME. Et de vous, les enfants, je savais quasiment tout. Année après année, je connaissais l'évolution de vos études. Et vous ne pouvez imaginer combien il était FIER DE VOUS. Une enseignante, un dentiste, un kiné et une bibliothécaire! Il s'est privé afin que vous réalisiez vos objectifs. Vos réussites, c'était son bonheur à lui. Durant mes quarante-quatre ans aux Contributions, je n'ai rencontré que peu de collègues que j'ai estimés. Dans ce tout petit lot, votre père est à la première place. Jacquy était un homme très simple. Il n'aurait pas aimé que je dise ceci: ce fut un HONNEUR pour moi de le côtoyer au quotidien. Les années passent, j'en ai soixante-six. Me voilà le dernier de l'équipe. Cher Jacquy, nous ne nous épanchions guère sur nos petites déconvenues, nos petits malheurs. Nous étions proches, certes, mais trop peu expressifs l'un vis-à-vis de l'autre. Permets-moi de déroger à la règle, en te disant que tu es à jamais dans mes pensées. Et même, je mesure ce que je te dis, dans mon coeur. Dans l'au-delà, auquel tu croyais peu, j'ai la conviction que nous nous rencontrerons à nouveau. Je crois plus que jamais en la force de l'esprit, qui lui ne meurt jamais.
Willy Clarinval, Dinant
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