| Monsieur Pierre JEANDON Mon capitaine, Pierrot, Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant ton départ hier... Sidération et tristesse m’ont envahi... Pierrot restera dans ma mémoire comme mon premier commandant d'unité en tant que jeune officier et le souvenir de nos années colmariennes communes perdurera à jamais dans mon cœur. J’ai en tête, plus particulièrement, notre aller-retour épique à Lunéville en plein hiver pour chercher la Bandit, nos soirées autour de chez nous -puisque nous avons été voisins quelque temps - et qui se terminaient souvent ensuite autour de ton piano. Et bien sûr, nos discussions d’hommes à hommes toujours franches et au-delà de la hiérarchie nous liant. Le Pierrot que j’ai eu la chance de connaître, une fois la carapace pénétrée, était un homme au cœur énorme. Parfois brut de décoffrage, tu étais néanmoins un homme d’honneur, de parole et de confiance, avec qui on pouvait parler en toute sincérité mais aussi empli d'une certaine mélancolie propre à nous les hommes cabossés. Ce fut un véritable honneur de servir sous tes ordres et une vraie école du commandement pour un officier tout juste sorti d’école. A chacun de mes retours à Colmar, nous tentions de nous voir, le dernier datant malheureusement un peu. J’espérais toutefois revenir très prochainement et évoquer le "bon vieux temps de 2006" avec toi, autour d’une petite pinte. La vie en a malheureusement décidé autrement. Chienne de vie. J'ai évidemment une pensée émue pour tes proches, Victor ayant certainement bien grandi maintenant ! A toi, Pierrot, et à un de ces jours ....
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